Etre comme ma mère, à faire chier tout le monde avec les bonnes oeuvres et les bondieuseries, à faire chier mon père, surtout, la patience qu'il a pu avoir, et qu'il a encore. Il faut qu'il me revienne, le nom de ce morceau, il faut qu'il me revienne avant le téléphone. Et le don, comme ils disaient tous, c'était par mon père, c'est sa mère à lui qui l'avait, le don, c'est elle qui m'a appris à jouer, j'avais quinze ans quand elle est morte. Et j'y comprends rien, grand-mère, je la revois jamais, chaque fois que je pense à elle, tout ce que je revois, c'est le clavier, c'est mes doigts, tout ce que j'entends, c'est la musique, et je jouais même avec elle, et souvent, mais je m'en fous, je me fous de tout. De tout. |
Extrait LE DERNIER MOT © Maurice Regnaut