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Mais ça y est, il a rien perdu, pendant les mois de taule, il se mouche toujours à la gentlemain, comme il dit, et je me vide le nez dans les doigts et je m'essuie les doigts sur la chemise, en dessous du bras. Ce qui n'empêche pas costard cravate, et toujours dernier chic. Un genre d'individu comme lui, elle se demanderait vraiment ce que je peux faire à son bras, ma mère, avec l'éducation que j'ai eue et tout et tout, je m'en fous et contrefous. J'attends. Presque trente ans de plus que moi, c'est vrai, il est d'une autre époque, lui aussi, rien que son nom, mais tout ce que je sais, c'est que de l'argent, il en a plus que personne, ma vieille queue, il dit toujours : "moi, je suis comme Picasso, pour que ma banque m'allonge du fric, suffit que je signe", et tout ce que je comprends, surtout, c'est qu'il a un flox, lui, et qu'il sait en jouer.






Extrait LE DERNIER MOT © Maurice Regnaut




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