On sortait de voir un film, je me souviens, lequel, je m'en souviens plus, je lui ai dit : "l'amour, l'amour, c'est le désir, l'amour, le désir, c'est tout". J'avais dit désir, je me souviens aussi, désir, encore un reste, comme mon piano. Il m'a regardée, il m'a dit : "je croyais quand même pas que t'étais aussi conne". Y a eu un moment alors comme y en a toujours avec lui, où je me sens vraiment une gamine, et je l'écoute à ces moments-là comme si de toute façon, quoi qu'il puisse dire, il avait toujours raison. Je le regardais, j'attendais qu'il m'explique, il a continué : "si c'était que ça, l'amour, si c'était que le désir, comme tu dis, j'en aurais aimé, dans ma vie, autant qu'un Arabe a bien pu s'enfiler de brochettes". Et c'est là qu'il a ajouté : "toi, je t'aime, t'entends, je t'aime, oublie pas ça, l'oublie jamais". |
Extrait LE DERNIER MOT © Maurice Regnaut