BALLADE
DE LA "PUTAIN A JUIFS"
MARIE SANDERS
1
A
Nuremberg ils firent une loi,
Plus d'une femme en pleura,
Qui partageait son lit avec l'homme en défaut.
"La chair tremble dans les faubourgs,
Avec force battent les tambours,
Dieu du ciel, s'ils avaient en tête un coup précis,
Ce serait pour cette nuit."
2
Marie Sanders,
I'homme que tu aimes
A les cheveux trop noirs.
Mieux vaudrait aujourd'hui
Ne plus être avec lui celle qu'hier tu étais.
"La chair tremble dans les faubourgs,
Avec force battent les tambours,
Dieu du ciel, s'ils avaient en tête un coup précis,
Ce serait pour cette nuit."
3
Mère,
donne-moi la clé,
Tout cela n'est pas si grave.
La lune a toujours sa même clarté.
"La chair tremble dans les faubourgs,
Avec force battent les tambours,
Dieu du ciel, s'ils avaient en tête un coup précis,
Ce serait pour cette nuit."
4
Un matin,
il était neuf heures,
Elle traversa la ville,
En chemise, pancarte au cou, tête rasée.
La foule hurlait. Elle
Restait impassible.
"Dans les faubourgs la chair frémit,
Le peintre en bâtiment parlera cette nuit.
S'ils avaient des oreilles pour entendre, grand Dieu,
Ils comprendraient ce qu'on fait d'eux."
(traduction
Maurice Regnaut)
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Dans
chaque tome, pour chaque poème traduit par M.R., sont donnés
la page et le titre. * *
7 : Réfugié sous le toit danois... |
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